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"La Route étroite vers le Nord lointain" de Richard Flanagan

richard flanagan

Quatrième de couverture : En 1941, Dorrigo Evans, jeune officier médecin, vient à peine de tomber amoureux lorsque la guerre s’embrase et le précipite, avec son bataillon, en Orient puis dans l’enfer d’un camp de travail japonais, où les captifs sont affectés à la construction d’une ligne de chemin de fer en pleine jungle, entre le Siam et la Birmanie.
Maltraités par les gardes, affamés, exténués, malades, les prisonniers se raccrochent à ce qu’ils peuvent pour survivre – la camaraderie, l’humour, les souvenirs du pays.
Au coeur de ces ténèbres, c’est l’espoir de retrouver Amy, l’épouse de son oncle avec laquelle il vivait sa bouleversante passion avant de partir au front, qui permet à Dorrigo de subsister.
Cinquante ans plus tard, sollicité pour écrire la préface d’un ouvrage commémoratif, le vieil homme devenu après guerre un héros national convoque les spectres du passé.

 

En un mot : Saisissant

 

Mon avis : Un roman sur la 2ème guerre mondiale, difficile de résister pour moi. Qui en plus me permet de partir en Australie et de valider ce pays pour ma Coupe du Monde livresque, what else ! Mais quelle claque ! Ce n'est pas un roman "facile". Il nous décrit, avec beaucoup de détails, la vie de prisonniers australiens durant la seconde guerre mondiale, dans un camps de travail japonais. Vous voyez où ca peut mener... Les conditions de rétention, liées aux conditions météorologiques liées aux conditions géographiques (la jungle) tout ça lié au tempérament des soldats et hauts gradés de l'armée japonaise, donne une histoire quelque peu violente et posant question sur ce que les êtres humains sont capables de faire en situation de conflit et de stress. Des tortures, à la force surhumaine des corps pour survivre, aux lavages de cerveau des uns et des autres pour arriver à survivre ou à commander. On s'emmêle entre le désarroi que l'ont ressent pour les prisonniers mais aussi pour les tortionnaires qui sont tout aussi perdus dans leurs émotions et leurs capacités à gérer les situations dans lesquelles la guerre les a entrainé malgré eux.

Un livre fort, une histoire intéressante, poignante et pour moi inédite, car je ne connais rien ou pas gand chose de l'histoire de la 2ème guerre mondiale dans cette partie de la terre.

Il y a quelques longueurs et aussi quelques scènes qui sont très "brut de décoffrage" qui peuvent choquer les personnes ne supportant pas ces scènes très réalistes.

 

Quelques beaux mots : "A la fin il ne resta plus que la chaleur, les nuages, les insectes, les oiseaux, une faune et une flore ignorantes et indifférentes. L'homme n'est qu'une créature parmi beaucoup d'autres, toutes aspirent à vivre, et la forme de vie la plus noble est la liberté : pour un homme d'être un homme, pour un nuage d'être un nuage, pour un bambou d'être un bambou." (p.352)

 

"Peut-être qu'on nous donne notre visage, notre vie, notre sort, nos bonheurs t nos malheurs. Certains sont bien servis, d'autres moins. Pareil pour l'amour. Comme des chopes de bière plus ou moins grandes. On est bien servi ou pas, on boit, et il n'y a plus rien. On connaît l'amour comme on construit un mur ou une maison. On l'attrape comme un rhume. On en souffre et puis ça passe, et prétendre le contraire, c'est se condamner à l'enfer." (p.427)

 

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

 

Cette lecture me permet de valider la catégorie 59 du Défi Lecture FB 2023 (livre dont le titre comporte plus de 25 lettres), ainsi que le pays : Australie, de ma Coupe du Monde livresque 2022.

 

Éditions Babel, 2017.
511 pages.

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